On dit que Man­ger c’est Voter ! Alors face aux mul­tiples injonc­tions par­fois contra­dic­toires, les consom­ma­teurs et les marques ont par­fois du mal à s’y retrou­ver quand il s’agit de food. Bio, local, vegan, yuka friend­ly, 0 car­bone, sans huile de palme… Com­ment savoir quoi se mettre sur la langue pour le consom­ma­teur et quel enga­ge­ment mettre en avant pour les marques sans être taxées de greenwashing ?

A l’heure où l’Etat a été condam­né pour inac­tion cli­ma­tique, que la pro­tec­tion de l’environnement s’apprête à être recon­nue dans la Consti­tu­tion, que des PDG se font virer pour vou­loir faire chan­ger les choses et où les consom­ma­teurs font de plus en plus atten­tion à ce qu’ils mangent… il est temps de s’engager pour de bon et mettre en place une stra­té­gie RSE food pen­sée pour l’avenir.

La responsabilité sociétale des entreprises du point de vue du consommateur

Le consom­ma­teur se pose de plus en plus de ques­tions sur ce qu’il mange, d’abord suite aux scan­dales à fort reten­tis­se­ment média­tique qui ont tou­ché l’industrie agroa­li­men­taire ces der­nière années, mais aus­si avec la ten­dance gran­dis­sante de la quête pour un mode de vie plus sain, plus équi­li­bré, à la sus­pi­cion face aux ali­ments ultra-trans­for­més pous­sé en par­tie par Instagram.

Le consom­ma­teur mul­ti-géné­ra­tion­nel, dont les mil­lé­nials font par­tie par exemple, va donc cher­cher à se ren­sei­gner sur ce qu’il mange, à déve­lop­per ses connais­sances sur la nutri­tion, les apports nutri­tion­nels des dif­fé­rents ali­ments, à savoir si les super ali­ments sont vrai­ment des super ali­ments… Mais entre les dif­fé­rents effets de modes, des pré­ten­dus coachs et autres gou­rous, l’explo­sion du bio (+13,5% de crois­sance entre 2018 et 2019) par­fois de mau­vaise qua­li­té et autres conseils trou­vés sur les réseaux sociaux… pas tou­jours simple de s’y retrouver.

C’est là qu’en matière de stra­té­gie RSE les marques food ont une carte à jouer, en s’engageant et en adop­tant une pos­ture péda­go­gique, à condi­tion d’avoir au préa­lable recons­truit la confiance inhé­rente à la rela­tion consom­ma­teur-marque. Et aujourd’hui plus que jamais, les fran­çais sont prêt à consom­mer plus sou­vent et à payer plus cher pour des marques ali­men­taires enga­gées. Il est donc l’heure de créer des marques fortes et enga­gées aux­quelles les consom­ma­teurs se retrouver.

Quelle stratégie RSE du point de vue des marques alimentaires

Le grand réveil des marques sur leur rôle à tenir aujourd’hui : elles ne sont plus de simples “ven­deurs” mais ont aus­si des enga­ge­ments à prendre aux niveaux socié­tal et envi­ron­ne­men­tal qui devront décou­ler d’une démarche rse axée notam­ment sur le déve­lop­pe­ment durable. Et cela se tra­duit de dif­fé­rentes manières :

Des chan­ge­ments s’opèrent en interne dans la manière de trai­ter les employés avec le déve­lop­pe­ment de sièges sociaux à l’architecture contem­po­raine et “eco friend­ly”, l’apparition de postes de hap­py mana­ger, le label great place to work… Autant d’occasions pour les entre­prises de bâtir leur poli­tique de rse pour mieux atti­rer les talents de demain et les inté­grer dans un pro­jet engagé.
Des chan­ge­ments qui s’opèrent éga­le­ment direc­te­ment sur l’offre : amé­lio­ra­tion de la pro­duc­tion, des packa­gings ali­men­taires ou même du pro­duit fini.

Dif­fi­cile aus­si pour une marque ou un annon­ceur de recon­naître publi­que­ment ses torts. Pour­tant c’est la démarche entre­prise par Lie­big dans une com­mu­ni­ca­tion sous forme de mea culpa :

Le trans­port devient lui aus­si un enjeu clé dans l’engagement RSE des marques food avec par exemple Domi­nos, lea­der de la livrai­son de piz­zas, qui inves­tit mas­si­ve­ment dans l’électrique limi­tant ain­si les émis­sions de gaz à effet de serre et la pol­lu­tion sonore liée aux moteurs thermiques.

D’autres marques comme Watt­willer se tournent vers la neu­tra­li­té car­bone pour com­pen­ser les émis­sions liées à leur acti­vi­té industrielle.

Mais au-delà des marques qui s’engagent, cer­taines ont une démarche RSE inté­grée au cœur même de leur ADN. Citons ain­si la marque ali­men­taire de cho­co­lat Tony’s Cho­co­lo­ne­ly, qui a fait de la tra­ça­bi­li­té du cacao son che­val de bataille, com­bat­tant notam­ment des condi­tions de tra­vail proches de l’esclavage. Ou encore Poule House dont l’engagement pour le bien-être ani­mal est au cœur même de l’entreprise.

Comment engager une stratégie RSE pour votre marque dès demain ?

Avant toute chose il est néces­saire de trou­ver son com­bat. Un com­bat qui colle à l’ADN de la marque et qui va faire en sorte que cet enga­ge­ment devienne iden­ti­taire à la marque. Poten­tiel­le­ment un com­bat qui soit déjà un sujet d’actualité poli­tique ou socié­tal pour qu’il soit plus repris et discuté.
L’aide d’une cau­tion exté­rieure comme une asso­cia­tion peut être pré­cieuse, aus­si bien pour gagner en cré­di­bi­li­té dans la démarche que pour appor­ter une réelle exper­tise dans des sujets sou­vent techniques.

Il faut par ailleurs que cet enga­ge­ment soit dif­fé­ren­ciant pour en faire un avan­tage concur­ren­tiel. N’allez pas sur des ter­ri­toires déjà lar­ge­ment pré­emp­tés par d’autres marques ou concur­rents depuis des années comme par exemple les abeilles.
Trou­vez un com­bat où vous pour­rez faire la dif­fé­rence de manière tan­gible pour que vous puis­siez avan­cer des chiffres et des preuves de la réus­site de votre enga­ge­ment. Et enfin faite une cam­pagne de ces enga­ge­ments pour faire savoir que votre marque avance dans le bon sens et attes­ter que votre poli­tique RSE ali­men­taire est ver­tueuse. Que ce com­bat ne se perde pas dans un onglet de site que per­sonne ne visi­te­ra jamais.

La responsabilité sociale et environnementale vue par les groupes et marques alimentaires

La lutte pour la pré­ser­va­tion des semences pay­sannes et le « Mar­ché Inter­dit » de Carrefour :

La chaîne de res­tau­ra­tion rapide haut de gamme amé­ri­caine Chi­potle sen­si­bi­lise au lien entre ce que nous man­geons et les béné­fices que cela pour­rait engen­drer avec un spot vidéo dif­fu­sé lors du Superbowl

Cho­ca­pic avec une cam­pagne et un jeu retro des­ti­nés aux enfants d’hier deve­nus parents aujourd’hui met avant les prin­ci­pales amé­lio­ra­tions de la recette et l’évolution du pro­duit vers le Nutri-score B.

En 2021, il est sûre­ment temps de vous engager !