D’année en année, l’appétit fran­çais pour la cui­sine mexi­caine gran­dit et les plats épi­cés sont aujourd’hui défi­ni­ti­ve­ment ancrés dans notre quo­ti­dien : pré­sence plus forte des pro­duits tex-mex dans les super­mar­chés, res­tau­rants dédiés aux tacos et bur­ri­tos, l’offre s’est for­te­ment enri­chie ces der­nières années, pour répondre à l’attente des consommateurs.

Dans l’imaginaire fran­çais, l’alimentation mexi­caine ne se limite plus aujourd’hui aux seuls kits à bur­ri­tos, shoo­ters de tequi­la, mar­ga­ri­tas et gua­ca­mole. Les vrais goûts de ce pays ont enfin débar­qué en France et l’image de la cui­sine mexi­caine est ain­si en train de se trans­for­mer. Si bien sûr l’imaginaire « chi­li, tor­tillas et bur­ri­tos » pré­do­mine tou­jours, il est deve­nu évident qu’il ne repré­sente que la par­tie émer­gée de l’i­ce­berg. Tout comme la gas­tro­no­mie fran­çaise ne pour­rait être réduite au beurre, au fro­mage, ou à la crème, la cui­sine mexi­caine ne se limite pas à « quelques ingré­dients », comme le répète Ángel Váz­quez, le chef du res­tau­rant Intro, à Pue­bla (Mexique).

Source : Bonjourbonplan

Quelques exemples de cette gas­tro­no­mie mexi­caine encore mécon­nue il y a peu et qui ren­contre un vrai suc­cès aujourd’hui auprès du consommateur.

En GMS : LE segment qui domine toutes les cuisines du monde

En grande dis­tri­bu­tion, la cui­sine mexi­caine repré­sente 25,9% du rayon cui­sines du monde, dépas­sant sur le mar­ché les pro­duits asia­tiques (24,1%, hors japo­nais) et écra­sant les pro­duits amé­ri­cains (6,1%) ou indiens (0,9%). Le lea­der du seg­ment (deve­nu un his­to­rique), Old el Paso, a aujourd’hui été rejoint par de très nom­breuses marques de dis­tri­bu­teurs (comme Car­re­four ou Auchan), qui tentent leur chance avec des kits pour bur­ri­tos, des tor­tillas et autres sal­sas. Au Royaume-Uni, Tes­co (Tes­co Tex Mex), Marks & Spen­cer et Wai­trose ont déve­lop­pé aus­si leurs propres gammes de pro­duits d’ins­pi­ra­tion mexi­caine : dips, bur­ri­tos, sauces, pota­toes, chips, tacos. Aux Etats-Unis, Cost­co comme Wal­mart ont décli­né le tex mex, un mar­ché très lucra­tif autant en res­tau­rant qu’en dis­tri­bu­tion : Taco Bell a par exemple déve­lop­pé sa gamme de pro­duits dérivés.

Selon les don­nées de Niel­sen, le mar­ché qui valait 130M d’euros en 2014, affiche une crois­sance de 3,8% et ne montre aucun signe de poten­tiel ralen­tis­se­ment. La popu­la­ri­té des pro­duits tex-mex est aus­si à illus­trer avec leur péné­tra­tion dans les foyers : les pro­duits sont ain­si pré­sents dans 34,6% des foyers. « Le tex-mex est per­çu comme une très bonne alter­na­tive au res­tau­rant. Il offre un moyen de sor­tir du quo­ti­dien, que cela soit dans le cadre d’un apé­ri­tif ou d’un repas en famille », observe Sophie Dusei­gneur, chef de groupe chez Gene­ral Mills.

 

Source : Oldelpaso

En restaurants : une offre de plus en plus riche

La ten­dance ne s’arrête pas aux super­mar­chés et aux consom­ma­tions à domi­cile. A l’instar de chaines telles que Waha­ca et DF Mexi­co (pré­sentes à Londres) ou Qdo­ba, Taco Bell et Baja Fresh (Etats-Unis), de nom­breux éta­blis­se­ments ont ouvert en France avec un posi­tion­ne­ment moderne, dans l’air du temps, axé sur la qua­li­té des ingré­dients et l’authenticité des recettes.

Source : Bluewater

Depuis l’arrivée de Chi­potle en 2012, la « mode » mexi­caine a ain­si pro­gres­sé très rapi­de­ment, avec une popu­la­ri­té tou­jours crois­sante. Pour exemple, l’en­seigne conti­nue encore aujourd’hui son déve­lop­pe­ment, tout en res­tant encore très loin de son niveau de noto­rié­té aux Etats-Unis, où elle est culte. Le concept car­tonne grâce à un posi­tion­ne­ment mar­ke­ting simple et ori­gi­nal : le “fresh mexi­can grill”. Sur le mar­ché fran­çais, on retrouve aus­si Fresh Bur­ri­tos qui pro­pose un offre simi­laire axée sur le “fresh cooking”, et qui inclut des soupes ou des mini bur­ri­tos pour les petits creux.

Des ingré­dients frais et natu­rels, des recettes inno­vantes et authen­tiques (par exemple les car­ni­tas de Chi­potle) et une pré­pa­ra­tion rapide. Et ces concepts se pré­sentent en outre sous forme de bars où les clients créent leur propre repas en choi­sis­sant base et gar­ni­ture : ces enseignes surfent ain­si sur la vague de la per­son­na­li­sa­tion et du Do It Your­self, qui se prêtent bien à la nour­ri­ture mexi­caine. Cette offre mexi­caine facile d’accès et renou­ve­lée séduit les consom­ma­teurs, en par­ti­cu­lier ceux cher­chant une res­tau­ra­tion rapide et de qua­li­té, sor­tant des trop tra­di­tion­nels sand­wichs ou salades. Métro, bou­lot, bur­ri­to, nou­velle habi­tude du quotidien.

Source : BRA Ten­dances Restauration

La ten­dance est aus­si ali­men­tée par des éta­blis­se­ments moins « fast food », avec un posi­tion­ne­ment plus gas­tro­no­mique. Paris a vu naître ain­si de nou­veaux res­tau­rants « mexi­cains », jeunes, modernes et très qua­li­ta­tifs. El Nopal dans le 10ème arron­dis­se­ment, Can­de­la­ria dans le Marais, Luz Verde à Pigalle. Tous mêlent authen­ti­ci­té et ten­dances actuelles.

Source : Le Figaro

A prio­ri, 2016 ne devrait pas être l’année du ralen­tis­se­ment pour les pro­duits mexi­cains avec des pré­vi­sions posi­tives pour le seg­ment et une offre qui conti­nue de s’élargir. Et on ne s’en lasse pour le moment pas.